En bordure de la façade atlantique, Château d’Olonne a su conserver l’attractivité de son centre-bourg autour de la mairie annexe, du parc, de ses commerces et de l’église Saint-Hilaire construite en lieu et place de l’ancien château féodal.
Les aménagements précédemment réalisés dans les années 90 fermaient fortement la place, l’isolant de la rue Séraphin Buton, artère principale : un abri-voyageur sur-dessiné, des murs et murets positionnés en décalé qui ne facilitaient pas la circulation des piétons. Cette place était principalement une place-parking.
Dans la continuité des aménagements du parvis de la mairie, le projet de la place s’ouvre largement aux piétons, cheminant librement sur l’espace dallé entre commerces, cafés, écoles et stationnements. Une liaison sécurisée et plantée irrigue les deux groupes scolaires en lisière. Avec Mobhilis, partenaire de l’étude, spécialisé en déplacement, il a été proposé de créer une zone de rencontre sur la partie centrale du site. Le travail d’espace public fut celui du sol, de sa planéité, des ressauts juste nécessaire à la distinction des espaces, de sa matérialité, de sa permanence efficace.
En hiérarchisant le diagnostic sur le sol et les prolongements visuelles, l’aisance de circulation des usagers et la simplicité de l’espace sont mis en exergue.
Un élément construit, une grande pergola-ombrière, donne un sens, une orientation à ce lieu ouvert sur son activité commerciale. Cet objet s’adosse aux limites et donnent, selon les premières intentions une grande profondeur de champ aux espaces. Le travail du sol est intensifié par les jeux d’ombre des brise-soleil projetés sur la pierre calcaire au sol : mouvance du sol selon la course du soleil, graphisme linéaire en décalage avec le calepinage.
Autour de la nouvelle fontaine constituée de jets jaillissant du sol, cette pergola-ombrière offre une halte propice à la pause et à l’attente du bus scolaire. Elle est aussi équipée pour répondre aux besoins des forains, le dimanche.
La rue Séraphin Buton est redessinée afin de limiter la vitesse des véhicules dans le bourg par un jeux subtiles de plusieurs procédés complètement intégrés : largeur de la chaussée réduite au minimum, ajout d’un caniveau clair en béton, alternance des stationnements de chaque côté pour inciter à ralentir, inflexion légère du tracé de la bordure, plateaux surélevés aux passages piétons. Les traversées des piétons à proximité des écoles sont ainsi facilitées.
La fontaine centrale du rond-point entre parvis et place est aussi retravaillée, affirmant la présence de l’eau sur le site.
Approche environnementale : Mobilité « active » : les conditions optimum pour l’utilisation du vélo et pour la pratique de la marche sont mises en oeuvre_zone de rencontre, positionnement arrêt, accessibilité, confort, itinéraires, mobilier ;
Gestion de l'eau : la fontaine est constituée de trois lignes de jets programmables en circuit fermé avec bâche intégrée ;
Gestion de l’éclairage : le mobilier d'éclairage est performant et peu consommateur d'énergie (source lumineuse led) ;
Végétation : Les massifs plantés sont généreux, sans arrosage automatique, constitués principalement d'arbres caduques tiges et cépées installés dans des fosses décompactées, bien dimensionnées et remplies de terre végétale de qualité. La palette végétale « prolonge » les préconisations de la ville et les essences déjà présentes au alentour (régénération du patrimoine arboré).
Bureau(x) d’études : BET VRD : SAET, BET Déplacements : Mobhilis, Infographie : pa-B
Photographe : Antoine Seguin